mercredi 14 novembre 2007

AUPRES DE MON ARBRE...






Voilà l'arbre choisi. Ce sera donc on le devine, une cabane "multi-troncs" vu la configuration. Il ne s'agit pas d'un super grand arbre de haute tige, majestueux, etc mais c'est le plus adapté à une implantation pas trop difficile par un profane non alpiniste... Il est proche du mur d'enceinte ce qui va permettre d'ancrer les madriers dans des sabots d'acier galvanisé eux-mêmes fixés par scellement chimique dans les cairons. Ces madriers font 80x210mm, seront évidemment mis sur la tranche dans des sabots de 100mm pour permettre un jeu quand le vent soufflera. Et ici, (30 Gard) avec le Mistral, ça ne rigole pas toujours : plus de 100km/heure c'est plusieurs fois par an... Pour le bois j'avais trois choix possibles : le bois de construction ordinaire classe 2, le super haut de gamme Red Cedar imputrescible au fil des siècles et le bois classe 4 traité pour l'extérieur en autoclave. Pour ce qui s'apparente aux fondations puisque cela va supporter le tout c'est ce dernier que j'ai choisi. Le bois ordinaire est certes beaucoup moins cher mais il faut rajouter le prix des produits et le temps passé pour le traiter et aussi aimer "s'en mettre partout" dans des positions aléatoires. Quant à sa majesté le Red Cedar si vous êtes trés fortuné et que vous tenez absolument à ce que les petits enfants de vos arrières petits-enfants puissent jouir de votre cabane, ne vous gênez pas, investissez ! Le plancher de la cabane devrait être approximativement à deux mètres cinquante du sol par l'avant tandis que je pourrais y accéder par l'arrière en gravissant le talus qu'il devrait alors surplomber d'un petit mètre ce qui va me donner au cours de la construction un accés facilité. Comme on peut le voir ici j'ai tronçonné puis mastiqué les branches ou troncs (morts, de toutes façons...) qui me gênaient. Le premier madrier passera dans la fourche à gauche, le second à droite des troncs restant et le troisième contre le tronc d'un deuxième micocoulier qu'on voit à côté. Mais je sais, vous vous rendrez mieux compte quand ce sera fait ! Initions la comptabilité qui ne sera pas inintéressante à suivre tout au long de la construction : 3 madriers = 129 euros quand même... On peut sûrement trouver moins cher mais là-bas (Sicobois) ils avaient toutes les réponses à mes questions et j'ai eu de bons conseils ! (pas d'actions dans la société...)








lundi 12 novembre 2007

PRELIMINAIRES PLUS OU MOINS TERRE A TERRE POUR CABANE PERCHEE

PROJET :

Construire une cabane perchée
  • MOTIVATION :
- Faire un jour dans ma vie autre chose de mes dix doigts qu'applaudir les réalisations des autres...
- Créer un lieu insolite, chaleureux et pittoresque où je puisse (dans le désordre) m'isoler, me reposer, pleurer quelqu'un, rire gras, allumer un énorme puro de Cuba sans déranger personne ni passer pour un snob, siroter un mojito, réfléchir au sentiment tragique de la vie car vous et moi savons bien comment elle finit, fomenter d'autres projets créatifs, écrire enfin tranquille et concentré, lire mollement bercé par le vent, jouer avec ma fille, vous masser (pourquoi pas, c'est mon métier ; faudra demander gentiment ; exclusivité mondiale "Le massage Canopée" au jus de feuilles de micocoulier, conclu par un fouettage revigorant par cinglage à la ramée éponyme : toujours partant ?) Un endroit où manger en tête à tête une poêlée de pommes de terre cuites à l'huile d'olive sur le feu de bois tout proche avec maintes gousses d'ail en chemise et saupoudrées du thym de la garrigue environnante, bref un lieu pour recevoir et aussi s'isoler, pour faciliter la connexion avec cet autre monde si secret fait d'espoirs, de douleurs, de nostalgie et d'imaginaire (une femme aurait dit : de rêves) : mon intimité.
  • AVANTAGES :
Relire le paragraphe "Motivation", touiller dans un autre ordre et rajoutez une pincée d'espoir de voir mes deux fils participer pour partager cette petite aventure statique dont ils se souviendront peut-être agréablement, créant ainsi une fabrique à souvenirs commun, en quelque sorte. Ce qui pourrait contribuer à les décoller de leurs écrans TV, PC, Portable, Consoles, qui n'entraînent plus les guibolles, ce qui nous désole (d'autres rimes en "ole" ? je suis preneur)
A nous les échardes vachardes, les coups de marteau de rabiot, les estafilades à pommades, les discussions conceptuelles conflictuelles, les engueulades et les fou-rires. J'idéalise ? C'est bien possible... et alors ? Mieux vaut tenter, que regretter de n'avoir pas... n'est-ce pas ?

  • INCONVENIENTS :
Franchement, bien qu'ayant utilisé le pluriel, j'ai beau chercher honnêtement, supputer, évaluer, anticiper, malgré toute ma bonne volonté je n'en vois qu'un. Mais de taille, certes. Un inconvénient incompressible, permanent, irréductible, incombustible : MOI !
Je sais, je viens de sombrer dans la redondance pléonastique mais j'ai sombré à dessein pour bien vous faire comprendre l'ampleur du handicap :
je n'ai jamais été bricoleur.
Là, évidemment, tous ceux qui étaient en quête de maîtrise technique ont cliqué ! Pfuitt, partis!
B'soir, m'ssieurs-dames... Ils ont tort... ce pourrait être un blog instructif quand même, par le contre-exemple... ne pas faire tout ce qui aura été un fiasco ici... voyez...? Enfin bon, déjà qu'ils avaient du mal à me lire et qu'ils n'ont eu qu'une malheureuse photo à se mettre sous la dent, ils ont cliqué. Au fait, c'est la photo de mon terrain et tout au fond là-bas, derrière le but de foot et à droite, dans la rangée de micocouliers, vous savez les ulmacées, ce sera là car ma cabane je la vois comme Cabrel l'a chantée : au fond du jardin.

Nous voici donc désormais entre amis complices mais je n'en deviens pas plus rassurant pour autant :
je n'ai jamais été bricoleur, je perds mes outils au fur et à mesure que je m'en sers... je pose une clé ici, l'oublie aussitôt, la recherche frénétiquement trois semaines durant, incriminant au passage toutes les tierces personnes croisées avec une mauvaise foi crasse, la rachète, puis la retouve en arrosant le citronnier, etc... Voyez le genre ?
Les bricoleurs, eux, ont des mallettes à compartiments, des établis surmontés de panneaux troués cribblés de crochets qui suspendent les précieux outils dont la forme est même dessinée au feutre indélébile ! J'admire. Ils les rangent sans tarder, scrupuleux et méthodiques, savent d'un coup d'oeil sur le boulon, quelle clé à pipe lui correspond, la dégainent intantanément, de vrais Lucky-Luke du tournevis sans fil ! Mon contraire. J'admire, mais je ne peux pas ! Quel espoir pour vous !! Parce que si j'arrive, moi, à construire ma cabane perchée, alors vous, vous êtes sûrs d'y arriver !!! En attendant, vous vous dites :
On n'est pas prêts de le voir clouer la première planche !

Eh bien, c'est je l'avoue, une éventualité qui n'est pas forcément à écarter à priori !
Mais ne soyons pas défaitistes, bien qu'il ne faille pas vous attendre à voir des contributions ici toutes les semaines, hein, c'est l'hiver... s'il fait trop froid...pas bon pour le bout des doigts...et vu que je ne suis pas un spécialiste, ce blog risque de dériver de l'informatif au comique ! Moindre mal puisque vous voilà prévenus. De plus, question blog, je découvre aussi, c'est mon premier et d'ailleurs, la photo je ne voulais pas la mettre là-haut mais il semble quelle mène sa vie sans rien demander et qu'elle s'y place automatiquement. Je me bute ou je laisse faire ? J'ai le choix ? Résumons : profane en blogs et en cabanes, l'inconvénient c'est bien moi, je confirme et boucle la boucle.

  • ESPRIT :
Cabane es-tu là ? Il n'est pas inutile de vérifier au vu de ce que l'on nous montre de la production commerciale...
Pour moi, et les dictionnaires ne sont pas seulement édités pour moi... une cabane est.... une cabane ! Ne faites pas la moue, ce n'est pas si évident : pour vous en persuader il n'y a qu'à constater les prestations des constructeurs, partout, là, à portée de clics. Une cabane n'est pas un studio ni une suite ni un lodge exotique ! A mon sens, ils passent complètement à côté de l'esprit cabane et leurs clients qui les leur commandent, avec ! D'un autre côté, payer de vingt-mille à cinquante mille euros pour une cahute en planches de palettes ça ne va pas non plus... Mais vu le budget consenti il faut arrêter d'utiliser le terme de "cabane" qui est surtout l'abri des "gens de peu". D'ailleurs ces clients commettent un non-sens en recherchant dans la cabane le confort des sofas de leur living et le luxe des intérieurs de leur berline allemande. Il n'y a plus aucune poésie à équiper une pseudo-cabane de tout le confort : il faut qu'elle reste spartiate ! L'intérêt premier de la cabane est d'abord et surtout de la construire soi-même ! Puis, qu'elle vous soit une passerelle vers un autre monde, dépaysant, intimiste et proche de la nature qui se démarque de ce que l'on vit et connait au quotidien. Il est trés curieux que ce ne soit pas évident à tous les ''Watsons'' en herbe enquêtant sur les traces de leur enfance pour en retrouver un petit bout d'univers.
Je suis pas mal embourgeoisé moi-même mais jamais ne me viendrait à l'idée que ma cabane fasse dix-huit mètres carrés, soit parée de bois précieux et étouffe sous les coussins moelleux. Et puisque les mots ont un sens, commençons par lire la définition donnée par le Larousse :
cabane : petite construction rudimentaire faite de matériaux grossiers
Entiendes ? Capito ? Verstanden ? Understood ? C'est pourtant simple. Bon, ça c'est fait...
Alors, maintenant voyons le minimum nécessaire :

Un terrain/jardin qui soit à vous, muni d'un arbre qui se prête au projet !